Podologie sportive - La chaussure de sport

Avant d’acheter une paire de chaussure pour un sport donné, les sportifs se trouvent face à un choix parfois difficile, eu égard à la multitude de modèles et de critères proposés : le prix, l’esthétique, la marque, le confort, le poids etc...

   - « Une bonne chaussure » est une chaussure adaptée.

Elle se doit de protéger le pied pour le préserver, d’une part, de blessures directes (frottement qui entraînent des durillons, cor, phlyctène), et d’autre part, de blessures indirectes (pathologie articulaire,ligamentaire et musculaire).

De plus, selon le sport pratiqué, elle se doit d’adhérer au sol et d’offrir de l’amorti.

   - Précisions sur la notion « d’amortissement » :

Par nature, le pied a un rôle d’amortisseur.

Néanmoins, l’excès d’amorti peut être nuisible. En effet, si l’on rajoute trop d’amorti dans les chaussures, cela peut entraîner une instabilité et une déminéralisation osseuse :
  - Instabilité, car la chaussure est trop molle, ce qui aggrave la chute du pied en dedans (pronation) ou en dehors (supination). En effet, ne sommes nous pas plus stable sur un sol dur que sur un sol mou ?
  - Déminéralisation de l’os : en effet, les vibrations/ondes de chocs que les os reçoivent sont nécessaires à leur minéralisation. Toutefois, une onde de choc peut être destructrice, lorsqu’elle est entretenue (geste répété).

Il existe aujourd’hui en podologie des « filtres vibratoires » (inclus dans les orthèses plantaires) permettant de limiter l’excès de vibrations, ce qui est préférable à un amortissement excessif.
Pour information : lors de la marche, nos membres inférieurs et notre dos reçoivent environ 1,3 fois le poids de notre corps, cela peut même aller jusqu’à 4 à 5 fois, au niveau de l’impact du talon au sol, lors d’un footing.

 

En résumé, une bonne chaussure de sport doit remplir les conditions suivantes :
  - Avoir un amorti raisonnable, c’est à dire minime. En effet, l’onde de choc est vitale pour le système squelettique, tendineux et veineux.
  - Etre de préférence universelle (car la compensation peut être trop ou pas assez forte ; et surtout cette compensation est strictement SYMÉTRIQUE alors que les troubles statiques sont le plus souvent ASYMÉTRIQUE).
  - Avoir 2/3 à 1 pointure de plus, eu égard au gonflement et au mouvement prononcés du pied lors d’exercices sportifs (Exception faite de certains sports comme l’escalade).